En séance

Finalement ou Fin/Allemands ?

Mlle Berthe* consulte en kinésiologie pour avoir plus confiance en elle. Malgré un poste à responsabilité et une reconnaissance professionnelle, elle n’est jamais satisfaite et se sous-estime. Elle se dit « réservée », elle dit « ne pas sortir du rang » dans sa vie quotidienne. Le vocabulaire employé par analogie renvoie au champ lexical militaire. La 1ère question métaphorique : « Avez-vous un ou des membres de votre famille dans l’armée ? ». Surprise, elle répond positivement. Son grand oncle a été décoré pour ses faits d’armes en Indochine. C’est « la réussite » de la famille. Après lui, le déluge comme on dit. Au fil de la séance, quand elle évoque son stress à sortir de sa zone de confort au quotidien, elle répète tel un tic de langage le mot « finalement ». Grâce à l’écoute créative et la méthode ECLA®, je décrypte « FIN/ALLEMANDS » et lui demande « La seconde guerre mondiale a-t-elle eu une place importante dans votre histoire familiale ? » ECLA…K ! Son père est féru d’Histoire et il s’intéresse surtout à la Seconde Guerre mondiale mais elle ne sait pas pourquoi. Quelques jours après la séance, elle a pu lui en parler. Son père lui a révélé que cette période de l’Histoire a divisé leur famille et qu’il a été « en guerre » contre son grand-père. Elle était enthousiaste d’avoir osé parler de sa séance avec son père et découvert ce lien. * prénom changé pour des préserver la confidentialité

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Mot à m’eau !

Il n’y a rien de plus unique pour moi que les mots qui sortent de notre bouche. Rien n’est anodin, tout est particulier. Spécifique. Singulier. Surtout dans l’intimité d’une consultation. Et j’aime ça. Les mots qui viennent sur les maux racontent une histoire, une expérience. J’ai eu récemment une cliente qui a la phobie de l’eau. Elle a plus de 50 ans et elle adorerait nager, que ses pieds quittent le sol carrelé du petit bassin en piscine. Pourquoi ? Comment ? Qui ? Au lieu de nous évertuer à deviner, nous avons fait la séance de kinésiologie qui nous a guidée par test musculaire vers une émotion bloquée vis-a-vis de son père. Et puis là, cette femme, dans son âge mature, retombe en enfance. Le ton de sa voix change, ses épaules et le haut de son corps se resserrent… Que s’est-il-passé ? « Petite, mes parents ne m’encourageaient pas. J’avais pas trop le droit de faire du bruit, de bouger enfant. Fallait que je me fasse discrète ». J’entends en mon fort intérieur des mots, les liens se font et je lui demande : « Vous ne deviez pas faire de vague à cette époque, je me trompe ? » Et là, les larmes affluent à ses yeux, en un instant. « Tu ne dois pas faire de vague » lui disait sa mère. Cette injonction a été si vraie pour elle, enfant, que son corps l’a enregistré au sens propre. Comment nager si on n’a pas le droit de faire de vague ? L’émotion retenue est montée à la surface. Et nous avons accueilli ensemble, en toute sécurité, le processus. Je l’ai invitée à contacter cette petite fille qu’elle était et de devenir un bon parent pour elle-même. « Que diriez-vous à cette fillette dans le petit bassin, si vous étiez sa mère ? » lui dis-je. Sans équivoque, sans aucun doute, elle s’est investie dans la scène, encourageante, bienveillante, aimante. Et j’entends ma cliente dire à sa petite fille intérieure : « Aie confiance en toi, tu peux y arriver. Eclabousse, joue, éclabousse ! » Je suis honorée d’entendre et de voir. Les mots qui font « tilt » en séance, sont comme des pierres précieuses. J’ai vraiment à cœur d’en prendre soin pour les offrir à la personne sous forme de questions pertinentes. A chacun et chacune de faire son chemin avec sa réponse intérieure. Le corps sait (corset), il suffit de l’ouvrir.

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