Cet article est pour moi. Vous pouvez le lire bien-sûr, mais sachez que c’est pour moi un « appren-pti-sage » (voix du maître kung fu dans Karaté Kid ). On enseigne souvent aux autres ce qu’on a à apprendre ! Et là, pas de doute, besoin de perfectionnement. Go !
J’écris (inspiré par mon ami) sur les états d’Être. C’est quoi ce truc ? Ce sont les états que l’on ressent en soi comme la joie, la beauté, la douceur, l’harmonie, l’amour, la grâce… Chaque jour, je conditionne plus ou moins mon état d’être à ce que je vois dans la journée, j’entends, qui je rencontre, s’il fait beau ou pas, si je mange un bon repas. Comme nombreux d’entre nous, nous limitons nos états d’Être à ce que l’on vit.
Or, il n’y a pas à dire, ce n’est pas lié ! Auriez-vous là, spontanément, un exemple d’une personne qui dans un environnement ou un contexte de vie très dur a vécu un état d’être brillant, source de paix ? J’y ai déjà réfléchi mais je vous pose la question…
Oui, on va pas se mentir, Nelson Mandela ! Cet homme en terme de transformation positive, il est au top. Assise sur mon rocking-chair dans un état d’être proche de l’Ohio, j’ai pensé à lui. Mais pas que…
Connaissez-vous Alice Herz Sommer ? Un rayon de soleil et de joie en plein cœur d’Auschwitz. Incroyable mais vrai ! Elle est née optimiste comme elle le dit elle-même. Cet état d’Être lui a permis de vivre deux ans en camp de concentration, à dormir dans le froid à même le sol. Elle y puisait la force et l’évidence « que tout est un cadeau ». Elle avait un sourire casi permanent sur son visage qui soutenait son fils de 5 ans, qui lui demandait : « Maman, pourquoi on ne mange pas ? ». Sa nourriture à elle, c’est la musique. Elle était pianiste renommée à Prague. Les nazis avaient besoin de ses talents pour leurs vidéos de propagande. Sa vie ne tenait qu’à un fil et elle a tenu le bon bout, celui de « Je suis par nature Optimiste et Reconnaissante ». Cette femme s’est éteinte à 108 ans, impressionnante de sagesse. Pour en savoir plus : http://www.en-paix-avec-ce-qui-est.fr/peut-on-etre-heureux-dans-des-situations-extremes/
Peut-on réellement douter de notre pouvoir ? J’ai découvert l’histoire d’Immaculée Illibagiza dans le film-documentaire « L’infinie puissance du cœur » de Baptist de Pape. J’en ai pleuré et j’ai même suffoqué durant le visionnage. Immaculée est Tutsi, elle a survécu au génocide rwandais en 1994. Elle a vécu 3 mois dans la terreur, cachée dans une salle de bain minuscule avec quelques femmes chez un pasteur-protecteur Hutu, qui lui aussi jouait sa vie pour les sauver. Elle a entendu, vu sa famille être massacrée. Et dans l’horreur la plus totale, le choix cornélien : vengeance ou pardon ? Elle a prié pour savoir alors que tout son corps réclamait vengeance et brûlait de haine. Dans cette épreuve du chaos, elle a finalement perçue la voie du pardon, de l’amour qui pardonne. Et plus rien ne pouvait changer cette clarté d’esprit et cette paix qui s’est installée en elle. Immaculée a rencontré un des meurtriers de ses parents, et elle l’a regardé dans les yeux en lui disant qu’elle le pardonnait. Il n’a pas pu accepter sa compassion. Nombreux Tutsis et autres survivants l’ont prise pour folle et bannie. Aujourd’hui elle est écrivaine et conférencière pour la paix, la foi et le pardon. Immaculée est une miraculée (comme l’indique le titre de son livre).
Et si c’était possible dans notre quotidien ? Pouvons-nous au-delà de notre environnement extérieur vivre un état de paix, de sérénité, de joie, de liberté, de gaieté, de légèreté, de grâce même ? Pouvons-nous générer ces États comme une centrale produirait de l’énergie ? Sommes-nous suffisamment puissant pour Être et nous sentir alignés quelles que soient les circonstances ?
Je suis convaincue que oui. Non pas par principe, mais par expérience.
Voici 3 personnes qui m’ont amenées sur ce chemin, et comme je vous l’ai dit plus haut, je suis en apprentissage : Dominique Lussan, Katie Byron et Laurent L. Levy. Chacune et chacun dans son style !
Dominique Lussan est celle qui explique le mieux les états d’Être et notre faculté à les générer. J’en ai fait l’expérience en atelier et aussi en séminaire. C’est pas du blabla. Ça se vit cellulairement, au-delà de tout contexte. Pour elle (accrochez-vous dans la formulation mais le sens et l’essence est là) :
« L’expérimentation consciente des Etats Modifiés de Conscience
et leur intégration dans la vie quotidienne favorisent
l’infinie Présence de l’Être dans toutes nos dimensions,
l’émergence d’une autre vision du monde, créatrice de valeur globale,
régénérant ainsi l’écosystème individuel et celui de la planète »
Katie Byron elle, nous invite à partir du contexte, d’une situation concrète qui nous dérange, d’observer nos pensées stressantes, nos émotions de frustration, colère, abattement ou autre et de juger la personne qui nous parait en être la cause. Elle a créée une feuille d’investigation des pensées qui est une méditation consciente et active de ce qui nous emmer… Avec ce processus, je n’y vais pas par quatre chemins. Je ne peux plus me mentir ! Au-delà du simple « effet miroir », je sens les réponses qui émergent en moi et là…même si le contexte n’a pas bougé, moi, je suis transformée. Je suis en lien avec ce qui est, la réalité est finalement bien plus « juste » que toutes mes histoires sur elle 😉 Elle vient une fois par an à Paris en conférence (prochaine date : 30 juin 2018). Je vous conseille chaudement de vous plonger dans son univers : http://thework-france.com. Amateurs de prises de conscience, cette femme est votre alliée.
Laurent Lévy est un éveilleur. Je l’ai découvert dans le documentaire « la puissance de l’intention » (cliquez pour voir). J’ai eu l’occasion d’aller en séminaire à Paris et à Nantes pour suivre ses enseignements. Idem. J’ai pu grâce à ses partages revenir aux États d’Être et expérimenter que j’en suis créatrice. J’apprends à m’observer dans ce pouvoir créateur de vivance, de joie, de satisfaction. Ça change pas la face du monde (quoi que, qui sait ce que ça produit ?), ça change surtout ma place. En vibrant consciemment un état choisi, je me reconnais souveraine ! Et quand on s’appelle Sabah, c’est encore plus fort.
J’ai plaisir à écrire cet article, c’est un mémo pour les moments où je doute, comme ce matin sur mon rocking-chair. C’est une aide précieuse pour les moments où je me confonds avec l’extérieur. Je suis Responsable (dérivé du lat. responsum, supin de respondere « répondre ») c’est-à-dire que je donne une réponse adaptée à ce qui est. Je réponds à la vie, je réponds au malheur, je réponds au bonheur, je réponds à la souffrance, à ma façon, comme je le désire. Je suis l’auteure ( étymologiquement : « celui qui a écrit un livre », « celui qui est à l’or-igine de quelque chose ») de mes états.