J’ai l’évidence à portée de coeur. Les mots suivants sont ceux qui émergent le plus sincèrement du monde. De mon monde. De celui dont j’extrais la quintessence de qui je suis.
Je suis amoureuse. Est-ce une étiquette ? Une définition ? Un état passager ? Une lubie ? Je suis. Déjà. C’est un bon premier pas pour me définir. Amoureuse est la plus subtile et véritable définition de ce que je ressens mais aussi de ce que je vibre. Je reçois et je donne. Je réceptionne et j’émane. Quelle manne, quelle richesse! Je goûte ce que la vie, l’univers, Dieu, où je ne sais qui encore a conçu de plus précieux. C’est une ravissement. C’est une célébration au quotidien. Du champagne à volonté et ma fontaine de jouissance me semble aujourd’hui intarissable.
J’avançais il y a quelques temps dans un désert amoureux. Non pas un désert d’amour car j’ai aimée, je suis aimée et j’aime en retour. Mais un désert amoureux. Amoureux est un mot subtil et si précieux. L’entendez-vous ? Amour-heureuse, âme ou rieuse. C’est depuis les derniers articles mon sujet de prédilection car je ne trouve rien de plus vivant en moi, de plus animant.
Je suis amoureuse. Un homme fait aujourd’hui vibrer la corde qui me fait sonner la note juste, celle de la femme plurielle et singulière que je suis. Je suis entraînée sur sa vague. J’ai plongé. Je surfe. Je nage. Je me prélasse dans l’eau en position de l’étoile. Je regarde le ciel et je ris. Je souris. Je sais. Je sens. Je vois. J’entends. Je suis complète.
Complète. J’ai eu l’immense honneur de me sentir complète avant de rencontrer cet homme. J’ai dégusté dans mon ventre la qualité parfaite d’unité à moi-même, d’amour de soi. Sans autosatisfaction ou orgueil. Juste le plaisir pur d’être la femme de ma vie, unique, brillante, joyeuse, créative, comblée. Et entière, fière comme Artaban(e), j’ai avancé dans ma vie. Et mon chemin se faisait sans le savoir avec celui d’un homme à des milliers de kilomètres d’ici. Nos pas se sont rejoints sur un pari, à Paris. Et l’envolée a été lyrique. Beethoven? Chopin? Je ne connais pas assez ces œuvres pour vous emporter dans la mélodie qui m’a habitée quand nos lèvres se sont frôlées et qui se transforme en symphonie de jour en jour. Je sais juste que l’accord a été trouvé. Étonnamment. Je suis la première surprise. Mais l’accord majeur a été trouvé.
Pourquoi l’écrire ? Pourquoi maintenant ? N’est-ce pas précipité ? Comment le principal concerné va le prendre ? Suis-je folle ? Est-ce que je mets la charrue avant les bœufs? Pour vivre heureux, faut-il vivre cachés ? Oui, je me pose ces questions mais aucune n’a à l’instant où j’écris de prise sur moi, mon corps ou mon esprit. Je me sens libre de ma plénitude. Je la vis sans et avec cet homme fantastique. Le sait-il ? Peut-être. En tous cas, je ne tais pas ce que je sens.
Le premier homme de ma vie a été tout simplement une œuvre magistrale en marche, un art en action. Et j’étais la plus grande fan. Spectatrice beaucoup. Amatrice infiniment. Amoureuse évidemment. Cependant, aujourd’hui, cet amour a un goût encore inconnu dans ma palette des saveurs. Je suis à la fois la cuisinière en chef, le critique culinaire et celle qui se fait cuisinée. Je suis à toutes les étapes, à tous les étages, je n’ai jamais encore connu une telle unité avec l’inconnu.
Je me sens riche. Je n’ai jamais aussi bien porté mon prénom de reine. Et toi, mon roi, je nous sens portés dans la main de Dieu et unis dans son regard infini. L’univers a dit OUI à nos noces bien avant notre rencontre. Je souris de tant de complicité. C’est co(s)mique !
Alors, à toi cher et précieux nouvel homme de ma vie, je te propose une aventure : celle du « je ne sais pas » qui sait et qui sourit. Celle de l’amour qui s’oublie et qui se vit avec folie. Celle du ici et maintenant connecté à l’éternité. Celle des miracles parce qu’on y croit. Celle de la clarté dans le contraste.
MERCI. MERCI à moi, à toi, à nous.
Que l’amour rayonne pour tous. Ça change le monde. Et pas que le mien, j’en suis sûre.